solvabilité2

Solvabilité 2 vise à réformer la réglementation européenne du monde de l’assurance. Mais si cette nouvelle directive apporte son lot de contraintes, elle représente également une opportunité à saisir pour les acteurs de l’assurance.

Pourquoi cette réforme ?

La raison d’être de Solvabilité 2 est simple : le régime prudentiel actuellement en vigueur repose sur une directive datant de 1970, qui n’est autre que Solvabilité 1. Bien que révisée en 2002, cette réforme ne prend pas en compte les risques économiques actuels de même que les évolutions technologiques modifiant considérablement le paysage de l’assurance. D’autre part, Solvabilité 2 s’inscrit dans une volonté toujours plus forte d’harmonisation des règles à l’échelle européenne.

Les grandes lignes directrices

La directive Solvabilité 2 a pour principal objectif d’harmoniser et de moderniser les règles de solvabilité imposées aux assureurs. Il s’agit avant tout de responsabiliser ces derniers et de protéger les assurés. Pour cela, les assureurs devront se doter d’un outil de gestion de leurs risques et revoir leur processus de collecte des données. La nouvelle directive impose ainsi  aux acteurs du secteur des reportings réguliers ainsi que des inventaires détaillés concernant leurs comptes. En effet, les fonds propres devront désormais être proportionnés aux risques qu’encourt l’entreprise.

Les conséquences pour les assureurs

Obliger les assureurs à se doter d’un dispositif de gestion des risques efficace, c’est aussi permettre une harmonisation des outils actuellement utilisés dans le secteur. De quoi doter tous les acteurs du marché européen d’outils de pilotage performants, en somme. D’autre part, étant donnés les importants volumes de données à traiter, Solvabilité 2 exige de la part des assureurs une plus grande automatisation des processus. Celle-ci permettrait en effet de réaliser rapidement et à moindres coûts les reportings souhaités. Finalement, c’est toute l’organisation des entreprises de l’assurance qui est visée.

Les principaux contrôles sur le Système d’Information

Les principaux points de contrôles portent sur la continuité d’activité (impliquant ressources techniques et applicatives), la maîtrise des prestations essentielles externalisées, la qualité des données et la maîtrise de la sécurité.

On sait aujourd’hui que pour certains acteurs du marché, ceci implique de repenser certaines méthodes de travail… mais aussi probablement d’accélérer la refonte de leur système applicatif.

Crédit photo : Christian Lue sur Unsplash