Selon un récent rapport publié par le cabinet Gartner, on estime à 80 milliards le nombre total d’objets connectés à l’horizon 2020. De quoi ravir les acteurs de l’assurance.
Une opportunité à saisir
Le 12 juin 2015, François Hollande inaugurait la Cité de l’objet connecté à Angers. Ce projet, porté par plusieurs cercles d’entreprises, a vocation à faire rayonner l’excellence du made in France dans les technologies. Il n’est pas donc pas étonnant de trouver parmi les principaux actionnaires du projet Harmonie Mutuelle et Inter Mutuelles Téléassistance. Conscients de l’opportunité qui s’offrait à eux, les assureurs ont su prendre le virage des objets connectés.
Un véritable levier de croissance
L’enjeu est grand pour le secteur. Grâce aux objets connectés, les assureurs sont en mesure d’avoir accès à un certain nombre de données sur leurs clients et donc d’adapter leur offre en fonction des profils. Les différents capteurs proposés à leur clientèle, que ce soit sous forme de bracelet à porter ou de boitier à placer dans la voiture, leur permettent d’optimiser la gestion des risques tout en attirant de nouveaux clients. Direct Assurance a ainsi récemment développé une assurance automobile connectée, baptisée « YouDrive ». Le système est simple : un boitier analyse le comportement du conducteur et lui permet ensuite, via une application, de gérer sa prime d’assurance. Ici, il ne s’agit plus seulement d’indemnisation mais de prévention. Les assureurs ont en effet tout intérêt à ce que leurs clients adoptent un comportement des plus prudents.
Des champs d’intervention limités
Si l’IARD est le domaine par excellence des objets connectés, via l’assurance automobile ou encore l’assurance logement, dans la santé, en revanche, assureurs comme assurés ne semblent pas vouloir franchir le pas. Il faut savoir qu’en France, la législation interdit une tarification des contrats d’assurance santé en fonction du comportement de l’assuré. Néanmoins, certaines initiatives sont prises. AXA a par exemple proposé aux clients volontaires de porter un bracelet connecté pendant quatre semaines. Celui-ci avait pour but d’analyser le mode de vie des participants, et leur permettait de gagner des chèques cadeaux. Les objets connectés n’ont pas fini de faire parler d’eux…