Tous les acteurs du marché le savent : déployer un nouvel outil informatique est source de tensions, de dérapages de coûts et de retard.
Pour un acteur de taille moyenne (courtier ou mutuelle), cela peut vite s’avérer critique. La solution qui apparaît souvent au regard des difficultés à surmonter est l’évitement ou le report du projet dès l’analyse d’opportunité. Est-on condamné à mettre plus de 9 mois pour accoucher d’un déploiement difficile ?
Quelles sont les difficultés pour un projet de changement d’outil informatique en Assurance ?
3 éléments sont cruciaux dans le déploiement d’un nouveau progiciel d’assurance (ou le remplacement d’un ancien) :
Une bonne compréhension des besoins et des vraies particularités par rapport au marché
Aucun progiciel du marché n’intègre toutes les spécificités des produits et processus actuels ou futurs.
Dès la phase de choix de progiciel, il faudrait réussir à appréhender l’ensemble de ses pratiques actuelles, à les trier, à les projeter vers des besoins futurs, et à les comparer à ceux qui peuvent être mis en oeuvre ou proposés par l’outils cible tout en prenant compte une trajectoire de migration.
Face à la complexité de cette tâche, le challenge n’est pas technique, il est dans la capacité de chacune des compétences à mobiliser à faire émerger une vision commune.
Un juste équilibre entre standard et spécifique : « Adapter » ou « adopter » la logique de l’outil informatique ?
Les montées de version sont peu réalisées postérieurement à un projet et retenir un éditeur qui a la meilleure couverture fonctionnelle à l’instant t expose à ne jamais pouvoir couvrir ce que le progiciel n’a pas prévu. Le poids et la capacité d’interaction dans la roadmap dans l’éditeur, ainsi que son acceptation d’ouvrir un peu son « capot » pour donner les clés de fonctionnement du système permettront d’envisager un avenir de façon plus pérenne car plus maîtrisée.
La gestion de son intégration dans un écosystème existant
On ne peut s’affranchir du présent au moment d’élaborer le futur. Le progiciel est le sous-jacent de tous les projets d’optimisation futurs tant vis-à-vis des ressources internes que des partenariats à développer.
Les forces d’un projet maîtrisé chez un acteur du mid-market (la taille humaine !)
Le mid-market en assurance, à savoir les mutuelles, les « gros » courtiers, les courtiers grossistes ou en délégation, ont des besoins étendus mais leur objectif reste de bien gérer pour un coût maîtrisé.
Il ne s’agit donc pas d’être précurseur en gestion, mais d’être efficient ! Par conséquent, un outil bien pensé, facile à déployer et laissant la main pour ajuster ou compléter les fonctionnalités à la marge sera à privilégier.
Réaliser le projet en interne
Une équipe d’intégration sera à bâtir. Elle intégrera des personnels existants qui ont une bonne connaissance des détails des problématiques quotidiennes, ceux que les intervenants extérieurs ont du mal à balayer par leurs questions, quelque que soit leur pertinence. Elle devra s’approprier le progiciel mais restera parfois contrainte par les limites du progiciel si celui-ci ne reste qu’une « boîte noire ».
Établir une relation durable avec l’éditeur en lui confiant un rôle moteur dans le projet
A la première option, on pourrait essayer d’ajouter une vision « gagnant/gagnant » en composant une équipe qui s’inscrit dans la durée. Les 2 parties mises en confiance peuvent trouver des voies pour conjuguer leurs expertises. Pour que ceci puisse se produire, la Direction doit être impliquée, et les 2 parties doivent disposer de capacité à montée en compétence sur les champs d’action de l’autre.
Quel outil informatique en assurance IARD choisir ?
Il existe quelques progiciels de gestion adaptés au marché français du IARD, mais nous souhaitions en mettre un en avant car il s’adapte tout particulièrement au périmètre du mid-market. Il s’agit … du nôtre : Okayo, mis en production en 2016 chez ses premiers clients.
Sa simplicité d’utilisation et son paramétrage à la main de l’utilisateur final permettent d’éviter bien des écueils sensibles lors de la gestion de projet.
De plus, l’expérience a montré qu’Okayo a pu déployer une BU de gestion déléguée Auto en 6 mois ! Le périmètre fonctionnel couvrait contrats et sinistres pour des produits vendus en ligne puis en grossiste. C’est un excellent moyen d’optimiser et d’industrialiser la gestion tout en évitant de reproduire des anomalies issues de processus hérités du passé !
A l’heure où l’on met en avant la capacité des startups et insurtechs de déployer rapidement, on oublie trop souvent de préciser que ce sont souvent des fonctionnalités incomplètes et parcellaires. Ce retour d’expérience est la preuve qu’aujourd’hui, des outils complets peuvent également se mettre au diapason avec un niveau d’exigence bien plus élevé.
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